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Au rythme du vent et de l’eau

By 10/04/2019May 9th, 2019No Comments

Le blé étant la matière de base de l’alimentation, il est facile de comprendre la prolifération des moulins sur le sol québécois, dont on situe le point culminant vers 1851, alors que s’activaient 541 moulins à eau et à vent.

Lieux de labeur et de fraternité, ils ont ponctué la vie des populations rurales au même titre que le perron de l’église, le magasin général ou la boutique de forge.   Au rythme du vent et de l’eau, tourna la pléthore des meules à réduire en fleur de farine les grains à fabriquer le pain quotidien. Nonobstant la croyance en un seigneur atemporel, fallût-il raisonnablement s’en remettre à celui, qui, en vertu de ses privilèges, apporta l’outil nécessaire à la pitance journalière. Et si tout le monde était seigneur, qui ferait tourner le moulin, dit le proverbe.   La plupart des moulins ont disparu, tout comme le système qui a façonné la répartition du territoire de la Nouvelle-France, puis de la Province of Quebec, de 1623 à 1854, Quelques-uns opèrent encore sur une base artisanale ou éducative. Quinze moulins à vent et dix-sept moulins à eau sont aujourd’hui protégés par la Loi sur les biens culturels.   Grâce à la clairvoyance historique de la famille Guérin, le moulin seigneurial garde de solides assises sur le chemin des Moulins, à Mont-Saint-Hilaire, où l’âme des lieux, madame Carroll Guérin, veille judicieusement au grain…   Élément d’une symbolique sociale moyenâgeuse, le pérenne édifice fait la fierté des Hilairemontais et s’offre à l’admiration des visiteurs. Beaucoup des voix familières se sont tues, mais celle du «ruisseau capricieux qui fut la vie de plusieurs moulins recrée inlassablement le chemin parcouru».   Gisèle Guertin   Photographie: Moulin seigneurial de Saint-Hilaire en 1940.   Ce texte vous inspire des commentaires? Vous souhaitez émettre une suggestion? Merci de nous écrire.