En saluant l’Italie, son soleil et son bel canto, il est intéressant d’identifier dans l’histoire de Chambly quels furent les premiers immigrés italiens installés dans notre ville. Je reviendrai sur deux personnages italiens qui ont laissé une descendance à Chambly, après 1814, soit Antime Forti et Pietro Tenaglio. Pour l’instant je soulignerai ceux qui suivent:
André Castelletti, orfèvre et bijoutier, est engagé comme commis chez le commerçant Augustin Matte à Chambly. Originaire de Lucque en Toscane, il avait épousé Hélène Tenaglio à St-Joseph le 21 juin 1858. (Charles-Gédéon Scheffer, 14 juin 1858; Registre de Saint-Joseph, 28 avril 1859; N. D. Daniel Bessette, 8 octobre 1875). Il n’a pas laissé de descendants à Chambly Pietro (Pierre) Catelli, commerçant, et Carlo (Charles) Catelli, époux de Marie Garneau (Corneau), “bourgeois de Chambly”, tiennent épicerie à Chambly-Bassin vers 1880. (J. Théophile-Amédée Robert, 18 octobre 1879; Paul-Solyme Bertrand, 26 mars 1880; 23 avril 1880). Au recensement de 1881, on mentionne, “Charles Catelli, 63 ans, bourgeois, et Marie, son épouse, 52 ans; Pietro Catelli, 34 ans, marchand”. Ils occupent un emplacement sur le « domaine » de J. Antoine Maurice, près du canal. Actuellement sur le site de la compagnie Del Monte. Les Catelli de cette famille sont les fondateurs de la réputée “manufacture de pâtes alimentaires Charles Catelli” à Montréal. Charles est l’oncle; Pierre le neveu. Ce dernier est arrivé au Canada vers 1850 et travaille d’abord dans l’entreprise de son oncle. Pierre Catelli fera commerce à Chambly avec Hormidas Riendeau, vers 1881. Plus tard on retrouvera Pietro Catelli propriétaire à Montréal du journal “Italo Canadese” en 1894-1895. Pour des raisons obscures, Pietro Catelli s’enfuit aux États-Unis en 1895 et décèdera à New York. Par ailleurs, un certain Spagniolini, était présent à Chambly entre 1730 et 1755. En dépit de son nom, Spagniolini est bel et bien italien d’origine (DBC, vol III). Il s’agit de Jean-Fernand Spagniolini (c1704-1764), aussi nommé “Delespagnoletes, soldat”, (PRDH. baptême, le 29 juin 1733), marié à Chambly le 26 août 1733 à Charlotte Berloton. Cette dernière décèdera le 24 août 1736. Le chirurgien épousera ensuite, sous le titre de “médecin”, Catherine Bénard dit Carignan, à Boucherville le 7 janvier 1737. Cette dernière, “épouse de Spagniolini, chirurgien”, sera inhumée à Boucherville le 19 juillet 1744. Jean Spagniolini, âgé de 41 ans, épousera en troisièmes noces Françoise Boucher de Niverville, 21 ans, le 16 janvier 1745 Spagniolini avait acheté en 1736 du seigneur Jean-Baptiste Boucher l’île “à-la-Brisée” dans le bassin. Mais, un an plus tard, Spagniolini se départira de cette île contre la concession d’une terre de trois arpents par trente à Boucherville. (François Lepailleur, 2 août 1737, no 1913). Spagniolini fait, au nom du seigneur, des concessions de terre en décembre 1753 à Chambly. On a connu un Espagnol, sous le nom francisé de “Loppe dit L’Espagnol”, (sans doute Lopez) présent de façon éphémère à Chambly vers 1765. Paul-Henri Hudon Références: Histoire de la famille Catelli (1845-1937), Documents aux archives de la Société d’histoire, no 606.CAT.Image: Catelli.ca Ce texte vous inspire des commentaires? Vous souhaitez émettre une suggestion? Merci de nous écrire.