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Ce que ça coûtait autrefois

By 10/04/2019May 9th, 2019No Comments

Les inventaires des habitants sont riches d’informations. Ils fourmillent de détails sur le mobilier de ferme, sur la valeur des équipements agricoles et leurs prix. Si, après l’inventaire, il doit s’en suivre une vente à l’enchère de ce ménage, des commissaires priseurs évaluent au mieux de leur connaissance le prix de chaque item. Les notaires décrivent minutieusement aussi bien l’objet que son prix, en s’assurant que tous les biens sont montrés et prisés, sans en cacher. Parce qu’il importe que chacun des héritiers ait sa juste part dans le partage éventuel. Voici quelques exemples d’objets mobiliers, même la «chaise d’aisance» du professeur Garneau, et leurs prix.

«Une traîne, 12 livres (cours actuel). Un cabriolet couvert, 2 livres. Deux paires de roues de wagon, 3 livres, 15 chelins. Un poêle double de trois pieds de long, 7 livres, 10 chelins. Une vache sous poil rouge, 2 livres, 10 chelins.» (Paul Bertrand, marché entre le docteur Lionais et l’aubergiste Paul Milliard, 22 janvier 1829). «Une barge nommée Cordélia, 65 livres» (cours actuel). (Paul Bertrand, vente par Timothée Franchère à Jean-Pépin Richard, 16 août 1831). «Une horloge, 120 livres (de 20 sols). Un capot de castor, 18 livres. Une robe de castor, 18 livres. Quatre soutanes, 18 livres. Un cheval bai, 120 livres. Une jument baie, 120 livres». (Inventaire de feu le curé Pierre Robitaille; René Boileau, 1er septembre 1834). «Une chaise d’aisance, 24 livres» (de 20 sols). (Obligation de Pierre Garnot, professeur, René Boileau, 4 juillet 1834). «Un bac d’amputation, 480 livres» (de 20 sols). (Inventaire de Hermine de Salaberry, veuve du docteur Jacob Glen; René Boileau, 26 mai 1834) «Une barouche, 3 200 livres» (de 20 sols). (Inventaire de Marie-Anne-Julie Hertel de Rouville, René Boileau, 21 mai 1834). «Un piano, 48 livres (de 20 sols). Un piano, 24 livres. Quatre chandeliers, 24 livres. Cinq chaudrons à soupe, 15 livres. Cinq chaudrons à sucre, 15 livres. Sept poêles de fer, 120 livres. Douze cuillères d’argent à soupe, 36 livres». (Paul Bertrand, 8 mai 1840, no 3445, Inventaire de la communauté entre Joseph Davignon et Victoire Vandandaigue de Saint-Mathias). Où l’on voit qu’il est impossible de comparer avec les prix d’aujourd’hui. Mais on peut constater que les chevaux – comme les automobiles – coûtent cher. Une horloge aussi. La barouche de madame veuve de Salaberry devait être une berline de luxe! Paul-Henri Hudon