Cette section de notre site Internet vous permettra de découvrir le recensement de 1681 et plusieurs autres informations très intéressantes ! ‘Quand on corrige l’histoire’ M. Albert J. Lebeau, un érudit d’histoire et passionné de généalogie, avait constaté, lors d’une visite au fort de Chambly, que le tableau énumérant la liste des habitants de Chambly en 1681 comportait des erreurs. En confrontant ces noms avec ceux relevés par le PRDH, avec les registres des paroisses et les actes des notaires et ses propres recherches, M Lebeau a sensibilisé la Société d’histoire de Chambly. Une équipe du comité de généalogie de Chambly, animée par Armande Brooks, entreprend en 2002 de réexaminer ce tableau, reproduisant le recensement de 1681. Francine Blais, Jacqueline Charbonneau, Paul-Henri Hudon, Germain Laplante, Albert Lebeau, Hervé Maisonneuve, Francine Marcil et Lucien Royer se partagèrent la tâche. Chacun adoptant un ou plusieurs “ménages”, a relevé les enfants, les dates d’état civil, a examiné l’orthographe et d’autres données. Aujourd’hui, plusieurs renseignements sont rendus accessibles aux chercheurs; ils facilitent l’étude critique d’un document ancien. Ainsi les registres de paroisse, les actes des notaires, la compilation volumineuse faite par le PRDH. (Programme de recherche en démographie historique) de l’Université de Montréal, publiée en 49 volumes, contenant plusieurs millliers de pages, les dictionnaires publiés par les généalogistes précurseurs, l’abbé Cyprien Tanguay et Louis Jetté, pour ne nommer que les principaux, toutes ces nouvelles données donc permettent de confronter les relevés du recensement avec les actes de mariage, de baptême et de sépulture des registres. Ils permettaient aussi de préciser l’orthographe des noms, de connaître le nombre et l’âge des enfants, de déterminer le statut civil des recensés. Les notaires, particulièrement Antoine Adhémar, ont enregistré les contrats de mariage, les concessions, les achats et ventes de terrains. Ils nous permettent d’identifier les colons établis à Chambly à diverses dates. D’autres auteurs ont compilé les noms et l’histoire des soldats du Régiment de Carignan-Salières (Benjamin Sulte, Roy et Malchelosse). Aussi les Filles du Roy, ces orphelines envoyées dans les colonies, ont été l’objet de diverses études, particulière-ment celles de Silvio Dumas (1972), de Yves Landry (2001), sans oublier Gustave Lanctot. L’ensemble du recensement de 1681 fut publié par Benjamin Sulte, dans son Histoire des Canadiens français. Dans les Cahiers de la Seigneurie de Chambly, Marcel Rivet (1979) avait publié une brève étude, légèrement corrigée du recensement de 1681. L’historien Mario Filion (1983) avait relevé les premiers censitaires et situé les premiers lots de terre à Chambly. Basée sur les concessions accordées par le seigneur en date des 14, 15 et 16 octobre 1673, devant le notaire Antoine Adhémar, son étude était assortie d’une carte situant ces terres. Plusieurs tableaux illustrent la répartition sur les “côtes” de ces premiers censitaires….Francine Noël (1986) s’était intéressée au peuplement de Chambly au XVIIe siècle. Les recensements au Canada français ont cette réputation de manquer de fiabilité. L’historien André Vachon en avait fait le diagnostic.. Un fort pourcentage de personnes n’y seraient pas inscrits. Et le nombre d’erreurs de celles inscrites est souvent surprenant. Par ailleurs, les registres de paroisses accusent aussi des faiblesses. Il manque des baptêmes, et particulièrement des sépultures. Des gens viennent, habitent, puis disparaissent sans qu’on sache leur destin. Émigrés ? Décédés ? C’est particulièrement le cas pour la région de Chambly entre les années 1685 à 1700. Bref, l’équipe de chercheurs livre au public le portrait de famille en 1681. Paul-Henri Hudon, le responsable des Cahiers d’histoire de la seigneurie de Chambly, a jeté un coup d’oeil sur “l’avant” et “l’après” 1681 pour colorer les événements de cette époque et retracer le destin des habitants. L’équipe propose un tableau remanié du recensement qui se rapproche davantage de la réalité de 1681.