Partout dans la province, on exigeait des cultivateurs et des localités une surproduction alimentaire. C’est ce que La Presse appelait «L’oeuvre des Jardins de guerre». Pour les besoins des armées engagées en Europe, bien sûr. Le comté de Chambly et plus précisément la ville de Chambly sera sollicitée pour surproduire des grains, des légumes et des viandes.
Voici que «M. Henri Cloutier, agronome du district de Rouville, Iberville et Chambly dévoile à La Presse le sommaire de son programme de surproduction durant l’année 1918: Il donnera des conférences dans toutes les paroisses»”, écrit-on. «Il organisera 24 comités locaux composés du curé du maire du président et du secrétaire du cercle agricole… et autant de concours de récoltes. Il assumera la surveillance de 500 jardins scolaires à domicile avec l’aide des institutrices dans les paroisses de Richelieu et de Chambly… et des expositions à l’automne pour ces élèves jardiniers. Il y aura aussi trois concours d’étables dans les paroisses de Sainte-Angèle et Saint-Basile….» Voilà. L’agronome veut encourager «la production plus intense de blé, de fèves, de pois et de porc. Ce qui l’obligera de faire environ mille visites aux cultivateurs du district, cela à part du travail ordinaire du bureau, de la correspondance, de l’acheminement des brochures, etc», se plaint-il. En plus des légumes, au moins une industrie de Chambly aurait contribué à produire des munitions de guerre, tels des selles de chevaux et même des obus. La Société d’histoire est à la recherche de toute information à cet effet. Quelqu’un peut-il nous renseigner ? Paul-Henri Hudon Source: La Presse, 11 mai 1918. Ce texte vous inspire des commentaires? Vous souhaitez émettre une suggestion? Merci de nous écrire.