Le site Web Internet Archive rassemble des milliers de documents d’archives, souvent obtenus auprès de bibliothèques publiques et des centre d’archives. On peut trouver une dizaine d’exemplaires d’un répertoire publié annuellement par le gouvernement du Canada avant l’an 1900 et qui porte le titre de The Civil Service List of Canada. Il s’agit d’un volumineux registre de tout le personnel du gouvernement du Canada. On y donne le nom et le titre de chaque employé, sa date d’embauche et sa date de naissance. On y trouve aussi son salaire, annuel ou mensuel.
La liste de 1890 mentionne les noms des gens qui travaillent au canal de Chambly. Depuis le 13 juillet 1886, c’est Pierre-Basile Benoît (né le 8 octobre 1837) qui occupe le poste de surintendant du canal de Chambly. Son salaire annuel est de 1 800 $, ce qui comprend une prime de 300 $ pour son logement, a-t-on pris soin d’indiquer. Il est secondé par sept maîtres éclusiers (lock master) qui gagnent 38 $ par mois. Ce sont Samuel Bell, Israël Labossière, André Hender, Pierre Leblanc, Solomon Mailhot, Norbert Berger et John Lynch. Quatre pontiers (bridge keeper) sont aussi nommés. Ce sont Edmond Mailhot, Moïse Sauvage, Louis Papineau et Joseph Sainte-Marie. Les trois derniers habitent Saint-Luc. Le canal de Chambly fait partie du département des Chemins de fer et des Canaux. Il faut verser une somme d’argent pour naviguer sur le canal. C’est pourquoi on trouve aussi, dans la liste du personnel, les noms de deux responsables du péage (toll) pour Chambly. Michel Dosithée Stanislas Martel (né le 11 janvier 1838) a le titre de percepteur en chef (collector), tandis que Charles Durocher est son adjoint (assistant collector). Mentionnons que Michel Dosithée Stanislas Martel était un médecin. Il fut aussi député de Chambly à deux reprises. En février 1890, il a été élu maire de Chambly. Il est décédé à Chambly le 18 septembre 1908. Quant à Pierre-Basile Benoît, lui aussi a été député de Chambly, mais à la Chambre des communes, de 1867 à 1874 et de 1876 à 1886. Il est décédé en novembre 1910. François Gloutnay