Le décès de Mary Rose Anna Travers, surnommée La Bolduc, suscita chez Gaby une remise en question de ses priorités. «J’entrerai dans la quarantaine en juin prochain. Une étape qui, jusqu’à ce soir, ne m’a jamais inquiétée. Mais si je devais mourir à quarante-six ans, moi aussi, qu’est-ce que je souhaiterais avoir réalisé?» À ses anciennes ambitions, Gaby ajouta : «Vivre un grand amour avec James et partir en voyage dans l’Arctique sur les traces de mon cousin, le capitaine Bernier.»
Le lendemain matin, la gorge nouée, l’équipe de couturières partageait la tristesse de Gaby. Avec leur assentiment, elle fit descendre le gramophone dans la salle de couture et fit entendre tous les enregistrements de La Bolduc acquis au fil des années. Habituée à turluter plusieurs de ses chansons, elle les reprit, oubliant pour quelques heures le deuil qui l’affectait. Cet extrait provient du tome 3 (cliquez sur le lien pour obtenir un extrait substantiel) de Gaby Bernier qui vient tout juste d’être publié. Les trois tomes de cette série, oeuvre que Pauline Gill consacre à la créatrice de mode Gaby Bernier, sont aussi offerts dans un coffret numérique, annonce le site Web de l’auteure. Ce texte vous inspire des commentaires? Vous souhaitez émettre une suggestion? Merci de nous écrire.
