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Joseph-Octave Dion (1838-1916), un marginal dans le siècle

By 10/04/2019May 9th, 2019No Comments

Le 21 juin 2016, la Société d’histoire de la Vallée du Richelieu a attribué, au local de la SHSC, le prix de l’édition 2015 de son concours organisé grâce au financement de Fondation Percy-W.-Foy. Ce prix récompense les recherches inédites produites par des chercheurs membres de la Société d’histoire de la Vallée du Richelieu. La SHSC est membre de la SHVR.

Pour cette cuvée 2015, il s’est trouvé un seul compétiteur. Habituellement quelques cinq ou six ouvrages volumineux venaient enrichir annuellement notre histoire régionale. On trouvait des productions dans le domaine du patrimoine architectural, des personnages historiques, des évènements du passé, des traités de généalogie, en histoire de l’art ou d’histoire religieuse. C’était des récits, des analyses, des synthèses, ou encore des chroniques, un essai, un traité. Mais toujours des nouveautés puisées aux sources du passé de la plaine du Richelieu. Cette année 2015 l’unique traité s’intitule: Joseph-Octave Dion (1838-1916), un marginal dans le siècle.  Un essai de plus de cent pages sur ce personnage mythique, le conservateur du fort de Chambly. C’est le centième anniversaire de sa mort en février 1916 qui a fourni l’occasion à l’auteur d’en dresser un portrait le plus réaliste possible, à partir des sources d’archives diversifiées. Le document est disponible pour lecture au local de la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly, 2445 avenue Bourgogne. Joseph-Octave Dion, après des études au collège de Chambly, a d’abord mené une carrière de photographe sous l’aile de son frère Charles, puis il a touché à la politique, avant de s’investir dans la restauration du fort de Chambly. Il a été un temps agent pour La Minerve, comme propagandiste. On le trouve, à Chambly, vaillamment engagé dans la Société Saint-Jean-Baptiste où il a été président, organisant de nombreuses commémorations, en particulier du curé Mignault et de Charles-Michel de Salaberry. Il expédie des chroniques locales au journal La Minerve; il rassemble dans le fort, où il loge, des objets divers ayant trait à l’histoire de ce fort, des antiquités, des coupures de presse. Bref, il reçoit nombre de visiteurs à qui il transmet sa passion pour l’histoire et pour la conservation du fort. Ce fut un patriote généreux de son temps, sous-payé, et considéré par les gens de son époque comme un personnage hors du temps.   Paul-Henri Hudon Illustration: Archives de la SHSC   Ce texte vous inspire des commentaires? Vous souhaitez émettre une suggestion? Merci de nous écrire.