«18 janvier 1789. Étant au village des Iroquois au Sault Saint-Louis, j’ai vu, entre trois et quatre heures de l’après-midi, les caisses qui sont au dessous de l’autel, où son enfermés les os de la bienheureuse Catherine Tagakouita et du bienheureux Étienne, Iroquois. M. Ducharme, missionnaire, eut la bonté d’ouvrir la caisse de Catherine et je vis ses ossements. La caisse est du côté de l’épitre.»
Cette notice, on peut la lire dans le Cahier de notes à l’usage de René Boileau. Ces notes ont été publiées en 1898 dans Zouaviana, un livre de Gustave-Adolphe Drolet, son arrière-petit-fils. (Ce livre est disponible sur Internet. On peut le consulter en ligne ou télécharger une version en format PDF. Il suffit de cliquer, plus haut, sur son titre ou, plus bas, sur l’image de la page couverture. C’est à la page 539 que débute le cahier de René Boileau.) Cent ans après sa mort, Catherine – aujourd’hui Kateri – est déjà l’objet de vénération. René Boileau (1754-1831), qui obtient le privilège de visiter les reliques de la bienheureuse, est un négociant de Chambly, qui sera élu député de la première législature du Canada en 1792. Cet événement eut l’heur d’impressionner ce notable de Chambly. On perçoit une légère émotion qui transpire de son court récit. René Boileau était apparenté aux grandes familles de la noblesse canadienne, les De Gannes de Falaise, les Coulon de Villiers, les Jarret de Verchères. Madeleine de Verchères est la grande-tante de son épouse, Josephte de Gannes de Falaise. (réf: Louise Chevrier et Paul-Henri Hudon, Les Boileau, une dynastie de village, 2002, 56 pages, dans Les Cahiers de la seigneurie de Chambly, no 25). Kateri Tekakwitha sera canonisée le 21 octobre prochain. rédaction: Paul-Henri Hudon