C’est en 1921. La ville est décorée à souhait. La température est idéale. Le moment est solennel. C’est le dimanche de la procession de la Fête-Dieu. Un journaliste écrit: «La Fête-Dieu a été célébrée avec solennité cette année. Grâce à la belle température dont nous jouissons, la procession du Saint-Sacrement a pu se faire dans les rues. La procession a suivi les rues Martel et De Chambly jusqu’à l’hôtel de Ville où un magnifique reposoir avait été érigé, puis est revenue par le même parcours.»
«Les résidences étaient bien décorées. Les rues propres. Le meilleur ordre n’a pas cessé de régner et M. le Curé a admiré la piété et la soumission des paroissiens. Le choeur de chant n’a pas cessé durant tout le parcours de la procession de faire entendre des hymnes liturgiques ou des cantiques en français. Au reposoir ce sont les élèves des Dames de la Congrégation qui ont chanté le Salut: Un Cor Jesu d’auteur inconnu, un Panis Angelicus et un Tantum de Beethoven.» «À l’hospice des Soeurs Grises, de mignons bambins habilement grimés et bien costumés formaient ça et là de beaux groupes d’anges et rehaussaient la beauté des décors. Nous avons aussi remarqué les décorations chez les docteurs Joseph et Charles Martel, le couvent des Dames de la Congrégation, la résidence de M. Béïque, la façade et le parterre de l’église, ainsi que le presbytère étaient abondamment décorés de drapeaux, de banderoles et d’oriflammes.» (Le Canada-Français, 2 juin 1921). Ces solennités religieuses de village sont bien terminées. C’est fini le temps où les paroissiens endimanchés paradaient avec pompes et apparat. Notez la fierté des fillettes, anges en robe blanche et souliers blancs. Les photographies proviennent du fonds Paul-Émile Valade et du fonds Louise Monty. Archives de la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly. Paul-Henri Hudon Ce texte vous inspire des commentaires? Vous souhaitez émettre une suggestion? Merci de nous écrire.
