Le Comité de recrutement canadien-français, qui donne adresse à l’avenue des Pins à Montréal, siège du 65e régiment, publie cette affiche en février 1917. Lisons:
«Il y a eu des héroïnes autrefois, il y en a encore aujourd’hui. Outre Madeleine de Verchères, âgée de 14 ans, «la guerre actuelle compte aussi ses héroïnes, Miss Edith Cavell, fusillée par les boches en Belgique pour avoir fait son devoir; les quatre soeurs Vatel, décorées de la croix de guerre pour avoir risqué leur vie en ravitaillant des soldats français cernés par l’ennemi, et toutes ces religieuses aux cornettes blanches et ces infirmières de la Croix Rouge qui risquent leur vie tout près du front sont, elles aussi, des héroïnes.» «Tandis que les hommes s’enrôlent pour compléter les cadres de notre vaillante armée, les femmes organisent des cercles de couture, des oeuvres de secours aux blessés, aux prisonniers, etc. Elles contribuent ainsi pour une grande part à la victoire finale. Et vous, mères de famille, à l’exemple des héroïnes d’autrefois, dont la mémoire glorieuse vous est chère, encouragez tous les vôtres, vos fils, vos frères, à faire leur devoir pour assurer la victoire finale.» «Les Canadiens français au front se sont couverts de gloire. Ils ont besoin de renforts. La qualité est là, mais il s’agit de former de puissantes réserves pour assurer la victoire finale.» «Nos régiments canadiens-français font appel à tous les hommes de coeur pour battre l’ennemi. Le major Hudon a aussi encore besoin de quelques bonshommes, comme forestiers pour la coupe du bois, la reconstruction des ponts, les lignes de chemins de fer, etc…» «Voici quelques-uns des avantages: En outre du salaire de chaque soldat, sa femme recevra une allocation de 20$ par mois et de plus une allocation du Fonds Patriotique pour elle et ses enfants.» Lecteur, auriez-vous succombé à cette invitation en 1917? Paul-Henri Hudon Références: La Presse, 21 février 1917 Ce texte vous inspire des commentaires? Vous souhaitez émettre une suggestion? Merci de nous écrire.