Je suis heureux de vous faire part d’une intéressante biographie de 234 pages concernant un pionnier canadien, publiée au printemps 2014, par l’Association des Descendants d’André Marcil (ADAM).
Il s’agit de la vie «d’André Marsil dit Lespagnol, l’ancêtre des Marcil et des Mercille d’Amérique». L’auteur, Denis Marcil, nous a dressé un portrait fort bien documenté de ce patriarche, dont la vie fut particulièrement bousculée. Il a réussi à bien nous camper son héros, qui débarque à Québec peu avant le mois d’août 1665. On a affirmé qu’il faisait parti des troupes du régiment de Carignan-Salière. C’est douteux et non prouvé, écrit l’auteur, parce qu’on le qualifie de volontaire. Quoi qu’il en soit il a épousé un Fille du Roi, Marie Lefebvre, en 1671. Mais l’Espagnol n’en est pas un, nous assure M. Marcil. Il est né à St-Omer, une ville fortifiée dans l’Artois en Picardie française, aujourd’hui une commune du département Nord-Pas-de-Calais. Donc Français. C’est que cette région a appartenu au royaume d’Espagne jusqu’en 1678. D’où le surnom. Mais cet ancêtre a trimballé son baluchon de Québec à Cap-Rouge, où il reçoit une terre. De là, il rejoint la seigneurie de Nicolet, où il exploite une autre terre. Il se marie à Trois-Rivières. Enfin on le retrouve au sud de Montréal. Il s’établit sur une concession en 1679… Sa propriété se trouve dans le seigneurie de La Prairie, côte de St-Lambert, au lieu-dit Mouille-pieds. Aujourd’hui sa terre donnerait sur l’entrée sud du pont Victoria. D’ailleurs les passants peuvent y admirer une superbe résidence en pierre, devenue un musée, ayant appartenu aux descendants d’André Marsil. Ses pérégrinations diminuent, mais pas ses déboires. (Lecteur, je ne vous raconte pas toutes ses aventures. Faudra vous procurer la passionnante biographie). L’ancêtre Marsil vivra des aventures exceptionnelles, tout en laissant une prolifique descendance dans la région de Montréal. La biographie est truffée de plusieurs excellentes cartes et de photographies, outre une liste de documents de référence et d’une généalogie partielle. La lecture est aisée. Le récit est captivant. Rien de rigide; pas d’apologie. L’auteur laisse place à l’interprétation. Il ne moralise pas, ni ne louange, ni ne dénigre. Ah ! ce que j’aime le récit de ces vies humaines où la grandeur côtoie les médiocrités, où le mérite épouse les échecs ! Je vous la recommande. L’illustration provient de la couverture du livre. Il est disponible pour lecture à la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly. Paul-Henri Hudon Ce texte vous inspire des commentaires? Vous souhaitez émettre une suggestion? Merci de nous écrire.