Cette vieille demeure, située sur la rue Richelieu, au pied de la rue des Voltigeurs est maintenant âgée de 166 ans et est l’une des mieux conservées de Chambly. Les descendants de Charles-Michel de Salaberry habitèrent ce manoir durant près de 120 années.
La dernière occupante à porter le nom de Salaberry (née Prévost), veuve depuis longtemps, y vécut jusqu’au moment de son décès vers 1935. À ce moment, le manoir commençait à se détériorer faute d’entretien. La succession le vendit à un prix dérisoire à un voisin et celui-ci le revendit, un peu plus tard, au Dr Arthur S. Cooke, un biochimiste. Le Dr Cooke et son épouse étaient profondément intéressés à la conservation du patrimoine. Ils renovèrent le manoir sans en changer le caractère originel. Ils firent jeter bas le stuc qu’un occupant précédent avait fait poser sur la façade, exposant ainsi des vieilles pierres patinées. Ils laissèrent en place les boiseries sculptées du salon et certains carreaux originaux des fenêtres. Après le départ des Cooke, le manoir a connu trois ou quatre propriétaire successifs mais il demeure toujours un bel exemple de l’architecture du dix-neuvième siècle. Il est, peut-être, le monument le plus ancien et le plus imposant d’une ère particulièrement remarquable de Chambly, nous rappelant le souvenir d’un héros national depuis longtemps entré dans la légende! Armand Auclaire (Extrait de Armand Auclaire, Balade au coeur du passé / Les grandes familles de la rue Richelieu / Les lrumberry de Salaberry, dans Les Cahiers de la seigneurie de Chambly, Volume Ill, numéro 2, septembre 1981, N° 6.) Photo: Archives de la Ville de Montréal, Pièce P2617 – Chambly : la maison de Salaberry / Edgar Gariépy . – [ca 1927] – Cette photographie a été publiée dans : Commission des monuments historiques de la province de Québec. Vieux manoirs, vieilles maisons. Québec, 1927. p.127. (http://archivesdemontreal.ica-atom.org/chambly-la-maison-de-salaberry-edgar-gariepy-ca-1927) Ce texte vous inspire des commentaires? Vous souhaitez émettre une suggestion? Merci de nous écrire.