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Le régiment de Meuron

By 10/04/2019May 9th, 2019No Comments

Le régiment de Meuron, sous la conduite du lieutenant-colonel suisse François-Henri de Meuron-Bayard, arrive au Bas-Canada en juillet 1813 et à Chambly à la fin d’août 1813. Il comprenait quelque 1 000 soldats d’infanterie provenant de diverses nationalités, 27 officiers, 54 sergents, 22 tambours. Quelques compagnies de ce régiment sont signalées à Chambly jusqu’en août 1814.

Quatre compagnies du régiment de Meuron ont participé au siège de Plattsburg en 1814. Ces troupes sont aussi présentes à la bataille sur le lac Champlain, qui se termine par un échec de l’armée anglaise. Le régiment de Meuron se replie sur Chambly, puis va hiverner à Montréal. Les soldats seront licenciés le 26 juillet 1816.   Ce régiment aurait laissé au Canada environ 504 hommes, auxquels le gouvernement aurait offert des terres pour s’y établir. Quelques uns choisiront de se marier et de s’installer dans la région de Chambly, dont Antime (Antoine) Forti et Pietro (Pierre)Tenaglio, italiens d’origine. Il y a eu aussi l’aubergiste Paul Milliard et le tailleur François Arnould et d’autres qui ont laissé des descendants.   Quatre-vingt-dix de ces soldats démobilisés s’engageront comme miliciens en 1816-1817, sous la conduite de l’écossais Lord Selkirk, et se rendront de Montréal à la rivière Rouge au Manitoba. Cette expédition vise à mâter les commerçants de la compagnie du Nord-Ouest, concurrente de la compagnie de la Baie d’Hudson  À Saint-Boniface (Manitoba) une rue de Meuron rend honneur à ce régiment.   Références: Maurice Vallée, Le régiment suisse de Meuron au Bas-Canada, 2005, Société d’histoire de Drummond.   Quelques officiers et soldats du RÉGIMENT DE MEURON qui se sont mariés ou se sont établis dans la région de Chambly:   Nicolas FUCHS, capitaine, puis major dans le régiment de Meuron. Il demeurera à Marieville. Il semble jouir d’un certain pécule avec lequel il fait des prêts d’argent. Obligation de René Boileau à Nicolas Fuchs, major dans le régiment de Meuron, résident à Sainte-Marie (Basile Larocque, 11 avril 1834). Charles MANUEL, lieutenant dans le régiment de Meuron, épouse Marie-Anne Ferrière, fille de Toussaint Ferrière de Chambly, le 1er février 1814, à Anglican Christ Church. Jasper BREWER. Reine-Charlotte Frémont (1801-1874) épouse, le 22 octobre 1821, à l’église anglicane Christ Church de Montréal, Joseph Brewer ( -1846). Le marié s’appelle en fait Gaspard-Guillaume, alias Jean Nepomuc Brewer (il signe Jasper Brewer). Il était lieutenant dans le régiment de Meuron, d’origine allemande, né à Cologne. Ce couple a eu sept enfants et a vécu à Saint-Hyacinthe. La mariée est la fille de Charles Frémont, brasseur de Chambly. François BLONDIN (BLANDON), sergent du régiment de Meuron est promu enseigne du 4e bataillon (Montreal Gazette, 28-7-1814). Il demeurera à Chambly avec son épouse, Ann Mackett, et sa fille, Caroline. Paul MILLIARD, aubergiste, soldat du régiment de Meuron, fils de Gérard Milliard et de Maguerite Colpin, originaires de Liège en Flandres, épouse Louise Daigneau dit Laprise, fille mineure de Joseph Laprise, journalier, et de Marie Beaudoin de Québec, à Saint-Joseph-de-Chambly, le 27 novembre 1815. Paul Milliard est décédé le 31 août 1832, âgé de 45 ans. Louis BOURGEOIS (BRUGEOIS), capitaine dans le régiment de Meuron, épouse Catherine Stubinger, fille mineure du médecin allemand, George Stubinger. Stubinger était chirurgien de l’hôpital général dans le staff actuellement (1815) à Chambly. Le couple Bourgeois s’installera à Saint-Marc et à Boucherville (Louis Chicou-Duvert, 16 et 26 septembre 1816). Catherine Stubinger, veuve de feu Louis Bourgeois, décèdera à Rigaud, âgée de 78 ans, le 25 juillet 1872 (Le Courrier de Saint-Hyacinthe, 27 juillet 1872). Nicolas-François ARNOULD, tailleur, originaire de Plombières en Lorraine, épouse Félicité Viau, fille mineure de Laurent Viau et de Desanges Dessendier, le 15 juillet 1816. Il s’établit à Chambly. Arnould donne procuration à Jean-Baptiste Amiot et à Léonard Ballerot pour retire ses héritages. Arnould déclare être né dans la paroisse de Valdapol (?), canton des Plombières-les-Bains, département des Vosges. Il a 46 ans (en 1831). Il est le fils de Joseph-François Arnould et d’Anne-Marie Antoine. En 1806, il est entré dans l’infanterie légère, en remplacement de Nicolas-Jean Didorat, actuellement meunier près de Plombières, qui était conscrit la même année. Le régiment a été envoyé en Espagne. Il a été fait prisonnier de guerre par les troupes anglaises en juillet 1808, ensuite envoyé dans la Province du Bas-Canada où il s’est établi (Joseph Porlier, 16 mai 1831). Arnould sera inhumé, âgé de 51 ans, le 21 mars 1836 à Chambly. (Il est le beau-frère de Constant) Jean-Louis CONSTANT, tailleur, fils de François-Marie et de feue Françoise Labay, originaires de Lyon, France, épouse Josephte Viau, fille mineure de Laurent Viau et de Desanges Dessendier, à Chambly le 15 juillet 1816. Antoine (Antime) FORTI, journalier, maçon, traversier, originaire de Venise, fils de Laurent Forti et de feue Françoise Fabrice, épouse à Saint-Mathias, le 7 janvier 1817, Josephte Mailloux, fille de Joseph et de Marie-Anne Stébenne. Il s’établit à Chambly. La famille Fortier de Chambly descend de cet ancêtre italien. (Il est le beau-frère de Tenaglio). Pietro (Pierre) TENAGLIO (TENAILLE), cuisinier et jardinier, fils de Philippe et de Rosalie Ferrière de Palerme, Sicile, Italie, épouse Marie Mailloux, fille de Joseph et de Marie-Anne Stébenne à Saint-Hilaire, le 11 mai 1830. Il aurait servi sous Napoléon. Après 1816, il s’établit dans la région de Chambly. Pierre-Alexandre DARVILLE, armurier, forgeron, huissier, maître d’école, décède à Chambly le 12 septembre 1828. Il était marié à Henriette Proteau. Ulric (Hoolrich) ENDER, maçon, épouse Marguerite Morin à Chambly. (Registre de Saint-Joseph: 18 septembre 1836; 24 novembre 1838). D’origine Suisse, né le 13 octobre 1788 à Buchs, Suisse. Il demeure à Chambly (Mémoires, Fichier Origine, Vol 56, no 4, hiver 2005, page 307). Jean RODRIG (RODRIGUEZ), maçon, fils de feu Jean Rodriguez et de Vincence Catonis de la paroisse Saint-Sauveur, Lisbonne, Portugal, épouse Dorothée Salois, fille mineure d’Antoine Salois, jardinier, et de Geneviève Hébert, à Chambly, le 10 juin 1816. Il demeure à Chambly. Manuel (Emmanuel) SIGRIST, aubergiste, 1815. Emmanuel Sigrist épouse à St.Gabriel’s Church, Dorothy Mitchell, veuve, originaire de Chambly, le 23 mai 1814 (René Boileau, 12 juin 1815). Étienne LOOTZ, tonnelier et huissier, veuf de Julie Dame, épouse Angélique Bélanger, le 16 septembre 1823 à l’église Saint-Joseph. Il s’établit à Chambly. Jean Which GLIN, ci-devant soldat du régiment de Meuron, actuellement cultivateur à Chambly, donne procuration à André Glin, son frère résident à Roggwil, canton de Berne en Suisse, et à Jacob Joker, de lui rendre compte des biens à lui appartenant du chef de feu Jacob Glin, son père, cultivateur (Boileau, 4 mai 1818; 26 mai 1818). Pierre Jacob ANGESTMAN (HANGSMAN), aubergiste à Saint-Mathias. Épouse Marie Berger Ils font baptiser Jacques, à Saint-Mathias le 14 janvier 1815. (Registre de  Saint-Mathias, 10 février 1817). Joseph HELMAN, aubergiste et cultivateur à Saint-Mathias. Il a épousé  Marie-Reine Bricaut (Pétrimoulx, 4 avril 1825). Edward Southouse GLEN, résident de Chambly, recommandé par George Prevost, rejoint le régiment de Meuron, comme enseigne en 1815. Licencié en 1816. Il serait un des fils de Jacob Glen, résident de Chambly.  Jean-Nicolas DEMANGE, originaire de Saint-Aimé (?) en Lorraine, veuf de Josephte Thouron, soldat de la compagnie de Brugers (Bourgeois ?), du régiment de Meuron, épouse à Saint-Mathias le 30 mai 1816, Marie-Josephte Brosseau, fille majeure de Pierre Brosseau et de Josephte Hurteau. Jacques FÉLIX, soldat de la compagnie Brugeois, du régiment Meuron, fils d’Aimé Félix et de Jeanne Champale de Lyon, France, épouse à Saint-Mathias, le 24 octobre 1814, Marie Brosseau dite Monin, fille mineure de Pierre Brosseau et de Josephte Hurteau. Ils font baptiser à Saint-Mathias Jeanne Félix, le 13 novembre 1815. (C’est le beau-frère de Demange). Joseph BIRCHLER, boulanger, épouse Marie Berger dit Véronneau, à Chambly le 26 février 1816, fille de Louis Berger et d’Amable Lefort (Beau-frère de Heyer, Marchsteiner, Polender). Christian MARCHSTEINER (MORTAINER, MOUNTAIN), fils de Charles et de Marie Harmain, déserteur de l’armée de Napoléon, maître cordonnier, épouse Charlotte Berger dit Véronneau, fille de Louis et d’Amable Lefort à Chambly le 7 novembre 1814 (René Boileau, 16 février 1816 et 29 juin 1816). Pierre-Henri HEYER, boulanger. Originaire de la ville de Cologne, il épouse Marie-Amable Berger dit Véronneau, fille de Louis Berger et d’Amable Lefort, le 6 février 1815 à Saint-Joseph-de-Chambly. Il fait son testament le 17 février 1816 (René Boileau, 17 février 1816). Il reçoit en don la terre de son beau-père, de 4½ arpents de front par 25 arpents de profondeur. (René Boileau, 19 juin 1816). Il la revend à Alex Chartier pour 180 livres, ancien cours (René Boileau, 28 juin 1816).  Pierre POLLENDER, épouse Geneviève Berger dit Véronneau, fille de Louis et d’Amable Lefort à Christ Church, Sorel, le 18 août 1816. Ils se marient de nouveau à Saint-Joseph-de-Chambly, le 19 avril 1819 (Il est le beau-frère de Heyer, de Marchsteiner et de Birchler). Jean DAHL épouse à Chambly le 14 février 1814, Théotiste Parent, fille de Joseph Parent et de Josephte Dame. Sont présents F. Schultz et Jacob Hangsman (Hangestman). Jean-Ulric KLORE (KLURE), fils de Jacques et d’Élisabeth Shair, épouse Marie-Anne Bénac, à Chambly le 18 août 1817, fille de Joseph Bénac et de Jeanne Jacques. Exercera les métiers de boulanger et de huissier. John Clure, maître charpentier à Chambly, loue une chambre de Michel Loupret, du côté de la Banc Lieue du fort (René Boileau, 17 mars 1817). Gabriel SALIÈRES, originaire de Florence en Italie, épouse Marguerite Ménard à Chambly, le 16 février 1819. Sera instituteur à Saint-Mathias. Jean-Baptiste CHAMPENOIS, cultivateur, fils de Jean-Baptiste et de Geneviève Chiquot, originaire de Reims en Champagne, épouse Marie Lavallée dit Paquet, à Chambly, le 19 janvier 1819.  Jacob EISINGER, soldat de Meuron, originaire de Saverne en Alsace, épouse à Saint-Joseph, le 23 mai 1814, Élisabeth Vigeant, fille d’Alexandre et d’Élisabeth Racine. Pierre LESIEUR, soldat dans le régiment de Meuron, épouse Rose Papineau, mineure, fille de Jean-Baptiste et de feue Angélique Fréchette, le 13 juin 1814. Il s’agit de Jean Pedro dit Lesieur, originaire de Chartres en Beauce, France, fils de Jean et de Mélanie Caille (René Boileau, 30 juillet 1814). Rose Papineau décède le 11 et est inhumée le 12 janvier 1815. Lesieur épousera en secondes noces Esther Tremblay à Montréal, le 17 juin 1816. Jean HOSMAN, soldat dans le régiment de Meuron, actuellement à Chambly, adopte le fils naturel de Catherine Ruette, mère naturelle d’Antoine François Aiser, 2½ ans (René Boileau, 19 juillet 1814). Ce nom ne paraît pas dans le glossaire de Maurice Vallée. À moins qu’il s’agisse de Jacob Hoffmann.  Joseph KÖNIG, caporal des tambours dans le régiment de Meuron, actuellement cantonné à Chambly, s’engage pour deux ans dans le troisième bataillon des milices d’élite pour le capitaine Louis Gugy. Il déclare avoir vingt ans en 1809 (René Boileau, 25 juin 1814).   D’AUTRES SOLDATS DU RÉGIMENT DE MEURON DONT LA PRÉSENCE EST SIGNALÉE DANS LES REGISTRES DE LA PAROISSE CATHOLIQUE SAINT-JOSEPH-DE-CHAMBLY:   Le 7 décembre 1813, Ignace HANDLAWER, soldat originaire d’Alsace, est inhumé à Saint-Joseph, le 7 décembre 1813. Le 21 décembre 1813, François SOLDATO, marié à Anne Debouero, originaire de Chanfrain, Piedmont, fait baptiser Antoine, à Saint-Joseph, le 21 décembre 1813. Le 10 janvier 1814, François SCHWITZGEBEL, sergent de Meuron, est signalé aux registres. Le 19 janvier 1814, Jean NICK du régiment de Meuron est inhumé, âgé de 43 ans, originaire de Bâle en Suisse. Le 20 janvier 1814, Louis RIFF, sergent du régiment de Meuron, et son épouse Molie Guesol, originaires de Dussilieu (Aussilion), Allemagne, font baptiser Frédéric-Clément. Le 13 août 1814, le soldat APPLE (APPLY) décédé, est inhumé à Saint-Joseph, le 15 août 1814. Originaire de Nondinge, duché de Bade.   Références: Denis Racine, dans L’Ancêtre, janvier 1998, pages 173-180. B.R.H. Vol 4, 1898, page 318; Vol 4 1900, pages 365-372. B.R.H. Vol 5, 1899, page 115-116; Vol 4, 1898, pages 346-347. Maurice Vallée, Le régiment suisse de Meuron au Bas-Canada, Société d’histoire de Drummondville, 2005, 378 pages.