Lorsque qu’arrive la poussée démographique, appelée Baby-Boom, dans les années 1950-60, il a fallu investir dans de nouveaux bâtiments scolaires. Le couvent des Soeurs de la Congrégation de Notre-Dame ne pouvait plus recevoir le surplus d’étudiantes. Le collège des Frères de l’Instruction chrétienne donnait de l’âge, 80 ans, et était aussi trop étroit.
Dans la municipalité de Fort-Chambly, autrefois Canton de Chambly, la vieille école modèle, maison de briques, angle St-Jacques et Des Carrières, débordait. On devait rapidement trouver des alternatives. Par ailleurs, des écoles de rang se vident (quand elles ne passaient pas au feu) dans les rangs de Chambly et de Carignan, vu l’exode rural Mais, le développement urbain exige des services scolaires. Quelques exemples: «M. F. X. Audette est à se bâtir une maison aux coins des rues Doody et Chemin de Chambly. M. Audette est le premier qui se bâtit sur la partie du village qui, bien que divisée en lots depuis une dizaine d’années, était restée vacante. Nous espérons qu’il aura de nombreux imitateurs.» (Le Canada-Français, 7 avril 1921). «Près de soixante-dix maisons seront érigées sur les rues Langevin, Saint-Georges (rue du Canal) et Des Carrières au cours des prochains dix-huit mois. M. James Henderson a gracieusement donné à la municipalité une lisière de terrain d’une largeur de 66 pieds et d’une longueur de 165 pieds afin de permettre à la Cie Faircraft Industries d’ouvrir une nouvelle rue pour desservir cette nouvelle construction.» (Il s’agit probablement de la rue St-Onge). (Le Richelieu, 16 mai 1946). «Le conseil municipal est à faire exécuter des travaux de voirie sur le boulevard (sic) Doody et le boulevard (sic) Saint-Joseph. Ces deux artères permettent aux résidents de cette localité de donner l’essor nouveau à la construction de maisons à logements.» (Le Richelieu, 22 novembre 1945). «La rue Doody… projetée…» (Veut-on dire prolongée ?) (Procès-verbal de la municipalité de Chambly-Bassin, 5 novembre 1956). Du côté des écoles, le mérite de l’ancienneté, 70 ans, revient au pavillon Saint-Joseph, appelé collège St-Joseph qui vient remplacer en 1947 le vieux collège des Frères de l’Instruction chrétienne. Le pavillon est maintenant intégré à l’école de Bourgogne. Ensuite, l’école Jacques-de-Chambly (le premier bâtiment), existe depuis 1952. Des défauts de construction exigent qu’on la démolisse pour en construire une deuxième en 1967. C’est l’actuelle école qui commence sa soixantième année d’âge cette année. «Le principe de construction de douze classes sur la Commune est accepté, grâce à l’initiative de M. Akilas Ménard, président des Commissaires d’école, et des paroissiens. Celle-ci est devenue depuis quelques temps propriété de la municipalité de Ville Fort Chambly.» (Le Richelieu, 13 décembre 1951). «Les soumissions pour la nouvelle école seront ouvertes le 16 juin à 8 h 30.» (Le Richelieu, 12 juin 1952). Paul-Henri Hudon Photographies: École Jacques-de-Chambly, 1952, Archives de la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly, Fonds Conrad Beauvais. Ce texte vous inspire des commentaires? Vous souhaitez émettre une suggestion? Merci de nous écrire.