Se chauffer l’hiver, conserver les aliments l’été, voilà deux grandes préoccupations de nos ancêtres. Avant le chauffage électrique, la fournaise à l’huile et le réfrigérateur domestique, c’est le charbon, le bois et la glace qu’on devait se procurer.
Au début du 20e siècle, le bois, plus rare à Chambly, provient des Cantons de l’Est, parfois même de la Matapédia. Quant au charbon, il devait être importé soit des États-Unis, soit de la Nouvelle-Écosse. Par contre, la glace ne manquait pas; le bassin en fournissait à volonté. Encore fallait-il la découper, la transporter, l’entreposer et la conserver tout l’hiver pour les besoins d’été. À Chambly, les familles Duclos et Saint-Jean étaient quelques-uns des fournisseurs de ces matières. Hormidas Riendeau était un marchand détaillant de ces produits. «Mercredi dernier, est décédé à Chambly Hormidas Riendeau (1852-1921), époux de feue Alphonsine Leblanc. Cet estimable citoyen a succombé à la paralysie qui le retenait à la chambre depuis plusieurs mois. M. Riendeau qui était âgé de 69 ans, était établi à Chambly depuis près de 40 ans. Il était très bien connu dans le monde commercial, car il a toujours été à la tête d’un commerce important à venir jusqu’à il y a quelques années, alors que son état de santé le força à réduire ses affaires à la vente du bois, du charbon et de la glace. Il laisse quatre filles, Romula, Alphonsine, Bertha et Aurore…» (Le Canada-Français, 12 mai 1921). Il laisse des descendants parmi les familles Rainville et Bouchard de Chambly. Paul-Henri Hudon Références: Lucien St-Jean, dernier coupeur de glace à Chambly, texte de Lise St-Jean, publié dans Les Cahiers de la seigneurie de Chambly, no 8, 1982. Photographies: La coupe et le chargement de la glace, Archives SHSC, Fonds Famille-Cognac. La voiture à glace, fonds Christiane Malouin Ce texte vous inspire des commentaires? Vous souhaitez émettre une suggestion? Merci de nous écrire.