C’est en 1855 que la municipalité de la Paroisse de St-Joseph-de-Chambly (aujourd’hui Carignan) est créée. Il y a donc 150 ans. Nouveau rôle, nouvelles fonctions, nouveaux règlements. Il faut imposer des taxes et loger le conseil municipal. Mais il faut aussi, comme au temps des seigneuries, désigner le personnel chargée de l’entretien public. Voyons en 1864, ce qui se passe:
Le conseil déplore «ne posséder qu’une seule copie de L’Acte municipal du Bas-Canada de 1860, qui est gardée pour l’usage du bureau. Les conseillers et les officiers de voirie ne peuvent que très difficilement s’instruire de leurs pouvoirs et de leurs devoirs. Donc que l’Honorable Secrétaire provincial soit prié de vouloir en envoyer un nombre suffisant pour être distribués aux conseillers et officiers de voirie, qui sont au nombre de vingt-huit (28)». Le nouveau maire est Guillaume Larocque, remplaçant Noël Darche, qui avait démissionné en janvier 1864. Le conseil révise le rôle d’évaluation et nomme les trois évaluateurs. Il désigne les onze inspecteurs des chemins et ponts, les cinq inspecteurs de clôtures et fossés, les cinq gardiens d’enclos publics et le crieur public (Joseph Robert, au salaire de 3 $ par année). Le conseil approuve les comptes du secrétaire-trésorier et il reconduit son emploi, avec une hausse de ses gages. Enfin il renouvelle les licences d’auberge à François Dubuc et à Orin Edson. «Attendu qu’il est devenu nécessaire de prélever par cotisation sur les propriétés imposables de cette municipalité une somme d’argent pour faire face aux dépenses du conseil de la dite municipalité et payer sa part des dépenses du Conseil du comté de Chambly, qu’il soit en conséquence résolu qu’un règlement soit fait et passé pour le prélèvement d’une somme de cinq cent dix-huit (518 $) piastres sur les propriétés imposables de la municipalité de la Paroisse de Chambly. Proposé par M. Bigonesse, appuyé par M. Perrault et voté à l’unanimité». Sur cette somme de 518 piastres, le secrétaire-trésorier, Samuel Doray, prélevait à lui seul des émoluments personnels de 100 $. (En 1865, on diminuera la taxe à une somme de 250 $). Les assemblées du conseil de la Paroisse de Chambly se tenaient au village dans la résidence de Mme veuve Joseph-Benjamin Brien, rue St-Pierre, depuis 1860. En 1864, la veuve Brien, Euphrasie Benoit, est décédée. On déménage donc «les bancs et autres effets de cette maison» dans celle de M.Joseph Robert, puis, en 1865, chez Nicolas Proteau, rue Martel, moyennant un loyer de 12 $ par année. Paul-Henri Hudon Sources: Livre des délibérations du Conseil municipal de la paroisse de Chambly, Vol 2, pages 58 et suivantes. SHSC, 981.01 V2. Illustration: Un Cinquantenaire, 1886-1936. Frères de l’Instruction chrétienne, 1936, 605 pages. Ce texte vous inspire des commentaires? Vous souhaitez émettre une suggestion? Merci de nous écrire.