Vous avez bien lu! Un journal régional de 1912 publie une annonce de tabac à chiquer, l’Empire Navy, riche et juteux, il dure longtemps. Vous l’aimerez. Voyez-vous ça! Et un crachoir avec ça? Mais, savez vous qu’il était de bon ton de priser le tabac dans la classe huppée à certaines époques. Et serez-vous surpris si je vous dit que les femmes s’y adonnaient itou?
La First Lady américaine, Mme Dolley Madison, l’épouse du président américain James Madison, appréciait une bonne torquette de ces feuilles brunes, qu’elle prisait généreusement. Un biographe noted that Dolley took snuf. L’auteur précise qu’elle affectionnait les réceptions, les thés, les déjeuners sur l’herbe et les diners avec les invités. Sa carrière comme hôtesse et grande dame s’est étirée sur près d’un demi-siècle et was a spectacularly popular one. Really! Il est vrai que le président James Madison avait fait tout un tabac en déclarant la guerre à l’Angleterre en juin 1812. Une guerre inutile d’ailleurs. À Chambly, Mme Charlotte-Émilie de Salaberry (1816-1896) épouse d’Augustus Hatt (1813-1853), appréciait aussi le pétun. Elle avait une tabatière et prisait le tabac, a-t-on écrit d’elle. C’est Thérèse de Salaberry, sa nièce, qui le mentionne dans son Regards sur la famille d’Irumberry de Salaberry, publié en 1953. Les Salaberry et les Hatt, deux familles seigneuriales de Chambly, formaient l’aristocratie locale. Deux familles du jet set, où l’imaginaire populaire nous représente ces gens plutôt dans la dentelle, l’argenterie et les mets fins. Ce sont les descendants de Charles-Michel de Salaberry et de Samuel Hatt. Moralité: Les réalités historiques sont souvent différentes des perceptions spontanées que nous en avons. Autres temps, autres moeurs. Rédaction: Paul-Henri Hudon IllustrationsAnnonce publicitaire, Le Canada-Français, 27 septembre 1912.Photo de Dolley Madison, The American Heritage, Book of the Presidents and Famous Americans, vol 2, p. 145.