En 1931, Mon Magazine, revue canadienne de la famille et du foyer, publie sur trois pages des notes de voyage du journaliste Ernest Ral. Parti de Marieville, il se rend à Chambly. Voici ce qu’il écrit sur le village de Richelieu.
«La route qui conduit de Marieville à Richelieu est très banale, pour admirer cette campagne, il faut être agriculteur et non artiste, la beauté de ces campagnes réside dans la fertilité de son sol et non dans ses accidents topographiques. Et quand le village de Richelieu nous apparaît, nid de verdure qui domine les eaux vertes de l’ancienne Rivière des Iroquois, le charme est complet. Richelieu est un petit Eden qu’il faut parcourir à pieds quand le soleil couchant darde ses rayons dans le Bassin de Chambly et convertit cette nappe d’eau en une mer de topaze, d’émeraudes et de saphirs. Moi qui suis passé mainte et mainte fois dans ce petit village, je me demande comment il se fait que je ne l’aie encore jamais vu et pourquoi tant de gens s’en vont au loin chercher la beauté quand elle est si près d’eux… En passant, je salue la demeure de notre ami Monsieur Uldège Beaudry et je m’engage sur le pont étroit qui conduit à Chambly.» Ce texte vous inspire des commentaires? Vous souhaitez émettre une suggestion? Merci de nous écrire.