Gisèle Guertin nous fait parvenir ce texte de Pehr Kalm qui fait écho à la conférence de Paul-Yvon Charlebois, L’île Sainte-Hélène et ses moulins, présentée à la SHSC le 17 novembre dernier. Voici la description d’un moulin faite par l’explorateur et le botaniste Kalm lors de son séjour sur l’île Sainte-Hélène en 1749.
«Le fleuve coule entre le moulin et cette île, et le moulin édifié sur l’île est actionné uniquement par le courant du fleuve, assez puissant, sans que l’on ait à bâtir un barrage. Voici ce que j’ai observé dans ce moulin: Les meules ne sont pas faites d’une seule pièce mais de plusieurs, réunies; la meule supérieure est assez grande et composée de huit morceaux distincts, très étroitement assemblés par le moyen d’épaisses bandes de fer; il en va de même pour la meule inférieure. La première a été amenée de France, la seconde a été fabriquée sur place. L’auge de l’entonnoir à travers lequel coule le grain est secoué[e] de la façon suivante: la partie supérieure de l’axe s’ajuste sur la pierre au moyen d’une pièce de bois dur, de forme carrée, et grande d’environ quatre pouces carrés. Lorsque l’axe tourne, les quatre angles de la pièce de bois viennent battre contre l’extrémité du sabot qui dépasse d’un côté, de telle sorte que l’entonnoir est secoué et que le grain s’écoule vers le bas. Les roues sont entièrement en chêne blanc, les essieux également, mais les dents de la roue dentée et les pales de la roue à aubes sont faites en érable à sucre ou en cerisier sauvage.» Pehr Kalm, Journal de voyage au Canada, le 17 juillet 1749. Recherche: Gisèle Guertin Illustration: Peinture de Pehr Kalm, J. G. Geitel [domaine public], via Wikimedia Commons Ce texte vous inspire des commentaires? Vous souhaitez émettre une suggestion? Merci de nous écrire.