Skip to main content

Fort Chambly – Conclusion

By 10/04/2019May 9th, 2019No Comments

Tels sont les hommes qui dirigent au fort Chambly dans ses 95 années. Pendant 48 ans ou presque la moitié de sa vie sous le Régime français, le fort est une habitation en bois, nécessitant de fréquentes réparations souvent même aux frais des commandants, avant d’être reconstruit en maçonnerie en 1712-1713. Ensuite, 47 autres années passent dans sa vie avant que les Britanniques en prennent possession. Pendant le Régime français, le fort ne capitule jamais à l’ennemi, il reste imbattable jusqu’à la fin.

Il n’atteint jamais la même importance sous les Anglais. Les problèmes avec les Indiens sont moins fréquents et menaçants, et il n’a pas d’ennemis sur le continent. Il devient un fort de garnison et, sauf pour une brève période en 1775-1776 et pendant le guerre de 1812, il n’est jamais attaqué et ses commandants ne sont pas très connus dans l’histoire. Il est intéressant de remarquer que plusieurs de ces hommes atteignent des postes d’importance dans l’armée. Des vingt-trois commandants qui ont passé par Chambly, treize sont nés en France, mais cinq d’entre eux ont moins de vingt ans à leur arrivée au Canada, l’un n’avais que six ans. Ils sont les citoyens stables; douze deviennent seigneurs et six d’entre eux, sont Canadiens par naissance. Des dix Canadiens nés ici, trois sont commandants deux fois, et deux nés en France, sont aussi commandants deux fois. Parmi les vingt-trois commandants, quinze sont faits chevaliers de la croix de Saint-Louis sur un total de cent quarante-sept au Canada jusqu’a la capitulation.[57] La population est peu nombreuses sous la Régime français et le nombre d’hommes disponible aptes à servir dans l’armée est aussi très restreint. Il est donc normal dans la vie militaire, de voir une répétition des promotions dans les même lieux, ces promotions étant souvent influencées par les liens familiaux et le rang social de la famille. Il y a deux officiers français qui ont servi deux fois, Jacques de Chambly et Raymond Blaise des Bergères de Rigauville. Les trois autres commandants qui ont servi deux fois sont des Canadiens, Paul d’Ailleboust de Périgny, Claude Hertel de Beaulac et son neveu, Jean-Baptiste-François Hertel de Rouville. Les deux Hertel, demeurent à Chambly, où leurs pères sont seigneurs, Jean-Baptiste-François, était lui-même le seigneur pendant son mandat. Une explication possible pour ces officiers qui ont servi deux fois, c’est qu’ils ont fait leurs preuves, sont stables, et Montréal est près du fort, où, par conséquent, ils sont disponibles dans les situations où un besoin urgent surgit. Bien que plusieurs commandants du fort Chambly aient été bien connus, le fort et la seigneurie ont toujours conservé le nom du premier commandant, Jacques de Chambly. Il est donc normal que le village qui existe aujourd’hui à l’ombre du fort Chambly soit appelé Chambly.