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Il vend tout et rentre à la maison

By 10/04/2019May 9th, 2019No Comments

Le lieutenant Thomas Richard Mills, militaire anglais démobilisé, avait échoué avec sa manufacture de coton à Chambly dans les années 1840. Avec son épouse Emily Hatt, fille unique du seigneur Samuel Hatt, il quitte Chambly et rentre en Angleterre. Il met à l’enchère une grande partie de ses meubles. C’est intéressant de connaître le mobilier d’une famille aisée de Chambly en 1850. On devine que la plupart des pièces de mobilier proviennent de la dot de mariage ou de l’héritage de son épouse.

Voici l’annonce de la vente que l’on pouvait lire dans La Minerve du 20 juin 1850. «Vente étendue de meubles de ménage de prix, argenterie, articles plaqués (?), voitures, chevaux, jeudi et vendredi à la maison seigneuriale de Chambly, les 4 et 5 juillet. Le soussigné vendra par ordre de Thomas Mills, écuyer, qui est sur le point de partir pour l’Angleterre, tous les meubles de prix consistant en meubles en bois de rose pour salon, chambre à dîner et à déjeuner, passage,chambre à coucher et cuisine, comprenant tous les articles qui sont nécessaires pour une maison meublée avec goût, parmi lesquels on trouvera: – Un splendide piano, upright par Erard.- Assiettes, plats et plateaux d’argent.- Articles plaqués en grande variété.- Claret, Madère, Champagne, vins importés d’Angleterre.- Porcelaine et verrerie de prix.- Un phaéton léger, convenable pour un ou deux chevaux.- Un wagon double presque neuf.- Un cabriolet de manufacture anglaise et harnais.- Une selle de côté pour dames, do pour messieurs.- Harnais doubles et simples.- Sleighs doubles et simples.- Une variété de robes de choix.- Chevaux de prix.- Un chien supérieur d’arrêt bien dompté.- Plusieurs bateaux.- Une variété de poêles de goût.- Un grand assortiment de plantes, quelques grands myrthes (sic), orangers et plusieurs fleurs rares.» Chez l’habitant moyen de Chambly, on ne trouvera pas de «bois de rose», ni d’orangers! Les articles «plaqués» seraient des objets recouverts d’or ou d’argent. Thomas Richard Mills résidait dans l’imposant manoir, maintenant disparu, du seigneur Samuel Hatt (photo), où se trouve en 2012 la Résidence Emma-Lajeunesse, 38, rue De Richelieu. Cette photo provient des archives de la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly. Paul-Henri Hudon Voir aussi dans le site de la SHSC:J’en ai assez! Je suis au coton! (19 octobre 2012)