En 1935, le registre des électeurs du district électoral de Chambly-Rouville s’étire sur 155 pages. Sur d’étroites colonnes sont insérés, en ordre alphabétique, les noms et prénoms de chaque électeur. On a aussi pris soin d’inscrire leur métier ou profession. Bon nombre de pages de ce registre comptent pas moins de 200 noms. À cette époque, le comté de Chambly-Rouville est très grand et comprend les villes ou villages qui vont de Longueuil à Rougemont, de Chambly à Sainte-Julie de Verchères.
Les villages de Richelieu, Saint-Mathias, Chambly-Canton et Chambly-Bassin ne sont pas alors très populeux si l’on se fie aux données de cette liste électorale. Chambly-Bassin compte 723 électeurs et électrices. Un peu moins pour Chambly-Canton, soit 625. À Saint-Mathias (ce qui comprend le village mais aussi les terres qui l’entourent), on dénombre 365 adultes aptes à voter. Richelieu, de son côté, aligne les noms de 476 électeurs, auxquels il faut ajouter les 179 électeurs de Notre-Dame-de-Bonsecours. Quelques trouvailles dans ces listes À Richelieu, on trouve une institutrice (Noëlla Théberge), un barbier (Adrien Frenière), un hôtelier (Tancrède Ducharme), un boulanger (Laval Champigny), un banquier (H.K. Charen Ashfield) et un meunier (Alphonse Ducharme). Edmour Poudrette y est employé municipal tandis qu’Alphone Martel est sacristain de la paroisse. À Chambly-Canton, on voit les noms d’Yvan Jobin, artiste-peintre, de Xavier Fortin, éclusier, d’Origène Aulciar, électricien, et de Redmond Roche, avocat qui sera élu député de l’Union nationale dans Chambly treize ans plus tard. Pour Chambly-Bassin, la liste électorale affiche notamment les noms de Paul Cognac, éclusier, de John Kerr, jardinier, d’Hortensius Béique, financier et maire de Chambly-Bassin, et de Marie-Vitaline Lajoie, religieuse. François Gloutnay Ce texte vous inspire des commentaires? Vous souhaitez émettre une suggestion? Merci de nous écrire.
