Dans le site Web de la Société d’histoire, dans la page consacrée aux commandants du fort Chambly, il est inscrit, pour les années 1751 et 1755-1756, qu’«aucun chercheur à date n’a trouvé le nom d’un commandant pour cette période». Raymond Ostiguy, membre de la SHSC, a découvert des informations qui nous permettent de corriger ces notes.
«C’est au Séminaire de Québec, dans le fonds Verreau, que j’ai trouvé l’engagement (25 juin 1751) et le mandat (le seul que j’ai trouvé à ce jour) du capitaine Demuy pour remplacer Hertel de Rouville. Demuy doit se rendre à Chambly avec sa compagnie nouvellement formée, écrit le chercheur. «Il est possible que mon ancêtre, Dominique Ostiguy dit Domingue, se trouvait dans cette compagnie nouvellement formée, mais je ne suis pas en mesure de le confirmer.» «J’ai aussi trouvé, dans les registres de la paroisse de Saint-Joseph de Chambly, à l’intérieur de l’acte de sépulture de Jean Baptiste Monty, le 12 septembre 1755, une référence à Hertel de Rouville comme commandant au fort de Chambly. Je crois donc que Hertel de Rouville est de retour comme commandant, du moins au mois de septembre 1755.» ARCHIVES DU SÉMINAIRE DE QUÉBEC – Fond Verreau, 10, No. 154 Le 25 juin 1751, Le Marquis de La Jonquière, gouverneur et lieutenant général pour le Roy de toute la Nouvelle France, ordonne Jacques-Pierre Daneau, Sieur Demuy, capitaine d’infanterie : Il est ordonné au S. Demuy, Capitaine d’Infanterie de partir incessamment de cette ville avec sa compagnie nouvellement formée pour se rendre au fort de Chambly dont nous luy avons donné le commandement à la place du S. de Rouville. Il détachera 20 soldats de sa compagnie, compris un sergent, un caporal et un tambour pour la garnison du fort St. Jean. Il aura une attention particulière à la discipline de ses troupes et commandera dans tous les cas ou il jugera nécessaire pour le service du Roy, les capitaines officiers de milices et habitants des environs du fort Chambly et de la rivière Richelieu jusqu’à Sorel. Il tiendra la main à ce qu’il ne se vende n’y vin n’y eau de vie dans son fort, n’y même aux Sauvages, n’y dans le lac Champlain, et pour cet effet nous faisons deffense (sic) à toutes personnes de quelque qualité et conditions qu’elles soient de vendre aucune boisson ennivrante(sic) à aucun Sauvage n’y même aux soldats de sa garnison et supposé qu’il eut connaissance qu’on contrévint (sic) à cette deffense, Nous Luy Ordonnons d’envoyer des détachements de soldats et même d’habitants pour saisir les dittes (sic) boissons dont il faira (sic) dresser un procès verbal, pour la confiscation en être par nous ordonnée, ainsi qu’il appartiendra ; et à l’égard des contrévenants (sic), si ce sont des français il les faira arréter (sic) et les détiendra prisonniers dans son fort, jusqu’à nouvelle ordre. Si par hazard (sic) des Sauvages faisoient (sic) la vente de ces boissons, il faira défoncer leurs barils sur le champ et perdre leur vin et eau de vie. Comme ces Sauvages et même les habitants pourroient (sic) cacher ces boissons dans des habitations ou dans les bois, le dit Demuy faira son possible pour en avoir connaissance et faira faire des recherches pour les découvrir, desquelles il se saisira et dressera son procès verbal ou les faira défoncer, ainsi que nous luy avons expliqué cy devant. Au surplus le dit S. Demuy n’ignore pas que les sauvages qui sont habitués à aller traitter (sic) leur castor à la nouvelle angleterre (sic), passent quelque fois dans les environs de Chambly, et ce commerce étant contraire aux ordonnances du Roy et notablement préjudiciable à cette colonie, le dit S. Demuy donnera des ordres et prendra d’ailleurs les arrangements nécessaires, suivant les circonstances, pour faire visitter (sic) les canots sauvages qui passeront, lesquels n’étant point munis d’une permission de nous, ou même la quantité de leur castor excédant celle que nous leur aurons permis, il le faira saisir, en dressera un procès verbal et envoyera (sic) les dit Sauvages devant le baron de Longueuil. Il faira saisir aussi toutes les marchandises anglaises de quelque espèce qu’elles soient qui pourront se trouver dans les dits canots et ne négligera rien pour engager les Sauvages à luy décéler (sic) les français à qui elles appartiendront et pour cet effet il leur promettra que j’en ordonneray (sic) la confiscation en leur faveur.Le Commandant du fort St. Jean instruira le dit S. Demuy de tout ce qui se passera dans le dit fort et exécutera les ordres qu’il pourra luy donner pour l’exécution du present ordre. Il nous rendra comte par toutes les occasions de tout ce qui se passera dans son commandement. Fait à Montreal le 25 Juin 1751. «La Jonquière» COMMANDANT JEAN-BAPTISTE-FRANÇOIS HERTEL DE ROUVILLE Le 12 septembre 1755, Jean-Baptiste Hertel de Rouville, commandant pour le Roy dans le fort Chambly, est présent à l’enterrement de Jean Baptiste Monty, 62 ans, avec Antoine Grisé dit Villefranche.