Skip to main content

On aurait fabriqué des pneus à Chambly-Canton vers 1901

By 10/04/2019May 9th, 2019No Comments

Est-il possible qu’une «usine pour la confection de bandages en caoutchouc de roues» ait opéré à Chambly ? La Davis (Rubber) Tire Company avait obtenu des avantages financiers importants du conseil municipal de Chambly-Canton. Un généreux prêt sans intérêt remboursable en treize ans lui avait été octroyé par la municipalité. Mais elle devait d’abord s’installer en permanence, acquérir un terrain et embaucher entre 25 et 100 ouvriers, payés à environ 450 $ par année.

Or, aucun autre document prouvait que cette entreprise, d’origine américaine, avait procédé à une quelconque installation. Rien dans la mémoire populaire. Aucun bâtiment connu! Je me demandais quel était l’intérêt pour le caoutchouc de venir s’étirer sur les roues de Chambly? En lisant la résolution du conseil municipal de Chambly-Canton dans leurs archives, j’ai douté. Dieu me pardonne! Car j’ai découvert récemment deux photos (mauvaises, les photos, trahissant leur âge! mais photos quand même). Où l’on voit l’intérieur d’un hangar, trop ensoleillé, avec quelques pneus et un ouvrier, et un bâtiment de plus ou moins 50 pieds de façade avec ses ouvertures et des roues dentées à l’intérieur, mais cerclées d’un boudin.   Provenant d’un collectionneur, ces illustrations sont attribuées à la Davis Tire Company de Chambly-Canton. Il y avait donc eu un éphémère atelier produisant quelques chose de vulcanisé, quelque part. Mais où?   Lisons la résolution de la municipalité, approuvée par le maire de l’époque, Samuel Thomas Willett.   – Attendu que MM Joseph L. Ligein, William F. Ellis, Edwin C. Davis de la cité de Springfield dans l’état du Massachusetts dans les États-Unis d’Amérique, et Brock Willett, manufacturier du village du Canton de Chambly, et faisant affaires ensemble en société à Chambly-Canton dans le district de Montréal, sous le nom et raison sociale de la Davis Tire Company, offrent d’établir dans les limites de la municipalité du village du Canton de Chambly une usine pour la confection de bandages en caoutchouc de roues, pour la construction de roues de voitures de tout genre, d’un modèle spécial breveté au Canada et en Angleterre, – Attendu que l’établissement permanent de cette nouvelle manufacture ne pourra manquer de donner une nouvelle impulsion au commerce et qu’il est du plus grand intérêt des contribuables de la dite municipalité d’y introduire cette nouvelle et importante industrie, d’en favoriser l’établissement et d’en aider les opérations, – À cette fin, la corporation du village du Canton de Chambly s’oblige et s’engage de prêter à la Davis Rubber Tire Company la somme 25 000$, sans intérêt sur treize ans. – La dite compagnie devra d’abord, à son choix, acquérir dans les limites de la municipalité une étendue de terrain ne contenant pas moins de quarante mille pieds en superficie et d’y ériger sur le dit terrain les bâtisses dont elle aura besoin pour son usine. – Pendant les six premiers mois à partir de l’avis mentionné à l’article 5 du présent règlement vingt-cinq hommes, et cinquante hommes pendant les six mois suivants et, pendant la balance de treize années, employer au moins cent employés par année résidents du village du Canton de Chambly et leur payer annuellement, bona fide, une somme de quarante-cinq mille piastres en salaires et gages. (Règlement de la municipalité de Chambly-Canton, no 20, 27 mai 1901). Paul-Henri Hudon Illustrations: Archives de la Société d’histoire de la seigneurie de Chambly.   Références: Grandview Exponent Newspaper Archives. 27 juin 1901, p. 3.Patent US688399 – Vehicle-wheel. – Google Patents.Règlement de la municipalité de Chambly-Canton, no 20, 27 mai 1901.       Ce texte vous inspire des commentaires? Vous souhaitez émettre une suggestion? Merci de nous écrire.