«On tourne à Chambly». C’est le titre d’un reportage sur un des premiers films tournés au Québec, et en partie à Chambly, en automne 1951, Le rossignol et les cloches.
«Notre église et son clocher, écrit le reporter, la musique de nos cloches, les terrains de l’église et le magnifique pays qui l’encadre, quelques jeunes de la paroisse ont enregistré cette semaine leurs images et leurs voix sur une pellicule sonore qui fera le tour du Canada français et de pays étrangers. En effet, Québec Productions a tourné quelques scènes et enregistré la voix de nos cloches pour un film en production. Il y avait évidemment plus de curieux que de participants, mais quand même, plusieurs de nos jeunes ont participé à des scènes. L’intrigue de ce film en production décrit les efforts d’un curé de village qui veut garnir son clocher de cloches dignes de son église, de la façon qu’il emploie pour y arriver et des résultats qu’il obtient. La vedette du film est notre jeune chanteur Gérard Barbeau. Parmi les artistes qui l’accompagnaient à Chambly-Bassin on remarquait Nicole Germain, Hector Charland et Clément Latour.» Le directeur de la production, Dick Jarvis, avoue «être confiant dans le succès. Aujourd’hui j’entrevois dans Le Rossignol et les cloches, le plus grand film canadien à date». Faisaient aussi partie de la distribution: Juliette Béliveau, Jean Coutu, Juliette Huot et Ovila Légaré. Rappelons-nous que le montage du film culte Aurore, l’enfant martyre venait juste d’être terminé (en août 1951). Le cinéma canadien avait des ailes. Le jeune chanteur vedette, Gérard Barbeau (1936-1960) poussait la chanson jusqu’au soprano et recueillait des gloires internationales. Beaucoup se souviennent encore de ce film qui fixait Chambly sur la pellicule. (On peut encore visionner la bande annonce de ce film. La photo qui illustre ce texte est tirée de la bande annonce. On reconaît bien l’église Saint-Joseph et la statue du curé Mignault.) Trois ans plus tard, l’Office national du film tournait près des écluses une délicieuse romance, La fille de l’éclusier, commentée par Jean-Louis Roux. Un autre trésor d’images dont nous devrions conserver copie dans nos archives locales. Paul-Henri Hudon Source: Le Richelieu, 20 septembre 1951, 4 octobre 1951, 11 mars 1954. Ce texte vous inspire des commentaires? Vous souhaitez émettre une suggestion? Merci de nous écrire.