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P062 | Collection Paroisse Saint-Joseph-de-Chambly

By 10/04/2019May 9th, 2019No Comments

Collection Paroisse Saint-Joseph-de-Chambly P062 1739-1996. – 5 cm de documents textuels. – 1 photographie. Histoire administrative : L’érection canonique de la paroisse a lieu en 1721. L’évêque de Québec, monseigneur de Saint-Vallier érige canoniquement Chambly en paroisse sous le patronage de saint Louis. En 1722 a lieu l’érection civile de la paroisse, alors que le roi de France ratifie l’ordonnance du conseil de la Nouvelle-France sous la signature de MM. de Vaudreuil, gouverneur, et Bégon, intendant. En 1739, deux paroisses sont érigées sur la seigneurie et deux chapelles sont construites. Jean-Baptiste Renaudet et son épouse, Madeleine Ménard, offrent un terrain de trois arpents de profondeur un arpent de largeur pour la construction de la première église. D’après la tradition, cette première église, proprement paroissiale, est en bois et s’élève à l’endroit où se trouve le monument de tempérance élevé en 1841 par monseigneur Forbin-Janson, évêque de Nancy. Le 24 novembre 1739, la chapelle sous le vocable Saint-Joseph est bénite par Louis Normand, supérieur de Saint-Sulpice, accompagné de son vicaire, l’abbé Chèze, et du père Michel Levasseur, aumônier pour le roy au fort Pontchartrain (Chambly), missionnaire qui devient curé de Saint-Joseph et desservant de La Conception de la Pointe-Olivier (Saint-Mathias) dont la chapelle est bénite le même jour.En 1757, une nouvelle église est construite en pierres à l’endroit précis où s’élève l’église actuelle. Monsieur Carpentier, curé, dirige les travaux. Le Récollet Berrey, aumônier pour le roy au fort Saint-Louis la bénit. Le vicaire général, Michel Peignet, vient à Chambly en 1764 pour y bénir une cloche de 340 livres. Le père Berrey est, à cett date, curé de la paroisse. Malheureusement cette église est incendiée en 1806. Monsieur Bédard, alors curé, entreprend la reconstruction de l’église sur les ruines de l’ancienne. Pendant que les offices de la paroisse se déroule dans un hangar, les travaux de la construction de la troisième église progresse. Le 29 juillet 1807, monsieur Robitaille, curé de la Pointe-à-Olivier, fait le baptême d’une cloche de 407 livres, sans le battant et le mouton. Elle reçoit le nom de Marie-Anne, son parrain est le curé Bédard et sa marraine Marie-Anne Baby, veuve de sieur Boucher de Niverville. Et le 24 octobre 1810, l’église elle-même est bénite par M.P. Fréchette, curé de Beloeil, sur permission donnée par monsieur Connefroy, vicaire général. Cette église est incendiée à son tour à cause de la foudre tombée sur le clocher dans la nuit du 4 au 5 juin 1880. Encore une fois, l’église est reconstruite sur les ruines de la précédante par les architectes Bourgeau et Leprohon de Montréal et l’entrepreneur François Archambault de l’Assomption. Elle est cependant allongée de 36 pieds sur le devant, ce qui lui donne 160 pieds de longueur tandis que les murs sont rehaussée. ils ont 30 pieds du dessus des lambourdes jusqu’à la sablière. Sa largeur donne 48 pieds. La nouvelle façade est en pierre de taille et les murs en “pierre de course”. Elle est ouverte au culte et bénite le 20 novembre 1881. Douze ans après sa construction, soit le 25 septembre 1894, monseigneur Charles-Édouard Fabre, archevêque de Montréal, en fait la consécration.La consécration de l’église donne lieu à de grandes manifestations organisées sous la direction du curé Charles-Médéric Lesage. La voûte et la décoration sont réalisées par D.A. Beaulieu, une chaire ornementée et trois nouveaux autels enrichissait son intérieur et un orgue Casavant de 17-jeux loge au jubé. Le 9 août 1896, monseigneur Paul Larocque, évêque de Sherbrooke, fait la bénédiction d’un carillon de trois cloches fondues à Londres, en Angleterre, pesant respectivement 1371, 1035 et 871 livres, baptisées sous les noms de Joseph-Léon, Édouard-Charles et Charles-Médéric. L’église offre à la piété des fidèles deux grandes toiles, au-dessus des autels latéraux. À gauche, c’est La Madone du Rosaire, avec sainte Catherine et saint Dominique tandis qu’à droite, c’est L’éducation de la Vierge. Ces deux tableaux datent de 1891 et 1892 et sont signés Sinaï Richer. Autres oeuvres d’art, les deux verrières du transept, composées chacunes de trois vitraux : à gauche, saint Nicolas, avec saint Charles Borromée et saint Henri, à droite, sainte Marguerite, figure centrale, avec sainte Cécile et sainte Hermine. Sur le gazon, place de l’église, tout juste au bord de la baie et de l’autre côté de la rue Martel, la statue du Sacré-Coeur, qui a remplacé la croix de tempérance qu’a planté monseigneur Forbin-Janson, évêque de Nancy en juin 1941. Cette statue est étigée en 1915 à l’occasion des fêtes du 250e anniversaire de la fondation de Chambly.La chorale Saint-Joseph et la famille Dorval occupent aussi une place importante dans la paroisse de Saint-Joseph-de-Chambly. En 1939, la paroisse Saint-Jospeh se dote d’un orgue Casavant à 17-jeux d’une belle sonorité. Pour l’inauguration de cet instrument, le curé Laporte invite ses paroissiens à un concert donné par le titulaire, Georges Dorval. Le programme comprend des oeuvres de Bach, Schubert, Clérambault et Joseph Bonnet. La chorale chante aussi un salut au Saint-Sacrement soigneusement préparé. Georges Dorval, titulaire à l’orgue, est né à Joliette et il étudie pendant trois ans à Boston, au New England Conservatory of Music. Son épouse, Alma Lemieux, est aussi une grande musicienne et, à l’occasion, remplace son époux à l’orgue.Ses deux filles, Claire et Berthe, sont aussi des musiciennes de renom. Claire a étudié avec Germaine Malépart. Elle est boursière en 1951 et obtient le premier prix du Conservatoire de musique de la province de Québec. Elle est aussi l’élève de Jules Gentil, de Paris, et donne des récitals à Montréal dans les années 1950. Sa soeur Berthe est gagnante du prix d’Europe. La famille Dorval est une famille de grands musiciens qui a beaucoup fait pour la musique à Chambly.Georges Dorval, maître de chapelle à Saint-Joseph forme une chrorale avec des paroissiens volontaires au nombre de 25, qui font les beaux dimanches à la grand-messe de 10 heures, chantée en grégorien et aux fêtes de Noël et de Pâques. Monsieur Dorval est titulaire de l’orgue de 1940 à 1964, jusqu’à son décès, à l’âge de 70 ans. En 1954, Claire et Berthe deviennent ses assistantes, et ce, jusqu’en 1964. Claire est décédée le 12 avril 1989. Après le départ de monsieur Dorval, la relève est faite par madame Francine Lavallée, à l’orgue, de 1965 à 1972 et le directeur de la chorale est monsieur Jean-Louis Dubuc, de 1965 à 1972. Pour les mariages et les funérailles, madame Dolorès Lavallée est organiste jusqu’en 1984.En 1972, l’ère des grandes orgues prend fin. Un orgue électrique est installé en bas de la nef. L’orgue principal ne sert qu’à la demande de certains paroissiens. Les personnes qui ont joué de l’orgue électrique sont M. Talbot et Mme. Hudon.Historique de la conservation : Les documents ont été collectionnés probablement par la SHSC, mais il a été impossible de déterminer l’année et les circonstances de versement de la collection à la SHSC. La collection a été dégagée des documents administratifs lors du rapatriement des fonds en juillet 2005.Portée et contenu : La collection témoigne de l’histoire de la paroisse de Saint-Joseph-de-Chambly et de ses églises. Elle témoigne des incendies qui détruirent deux églises en 1806 et en 1880. Elle retrace par des contrats, des requêtes et des répartitions de la construction de nouvelles églises. Ces documents permettent de constater les différentes étapes auxquelles les paroissiens doivent passer pour obtenir l’autorisation de la construction de nouveaux temples, de la réparations des diverses bâtiments appartenant à la paroisse.La collection témoigne aussi de la décoration et de l’ornementation de l’église de Chambly, ainsi que les artistes qui y ont oeuvré. Elle contient aussi des documents qui témoignent de l’implication des paroissiens pour la restauration de la chaire de l’église. Elle témoigne des différentes activités touchant de près ou de loin la paroisse, comme un congrès tenu à Chambly-Bassin, la chorale de la paroisse et l’implication de la famille Dorval dans son organisation musicale. La collection comprend aussi quelques documents financiers, tels que des formulaires de dîme. Enfin, la collection permet de constater l’unification des paroisses au XXe siècle. La collection contient 21 chemises de documents textuels et une enveloppe contenant une photographie :- rapport de l’archiviste de la Province de Québec / [19-] ;- extraits des Livres de comptes, Chambly-Bassin (1757-1806) / [19-] ;- décoration de l’église / [19-]-1949 ;- contrat pour la construction d’une église à Chambly / 1739 ;- contrat pour la construction d’une église à la Pointe à Olivier (St-Mathias) / 1739 ;- marché de construction d’une église / 1750 ;- conformation de l’élection des syndics / 1798 ;- requête et construction de la nouvelle église de Chambly en 1806 / 1807-1809 ;- requête à l’évêque pour des réparations de la sacristie et du presbytère / 1819-1820 ;- décret d’érection de la paroisse / 1833 ;- devis et marché entre la fabrique de Chambly et Nicolas Proteau / 1842 ;- requête pour la fabrication d’une nouvelle paroisse / 1857 ;- construction d’un nouveau presbytère (1874-1875) / 1874-1875 ;- requête pour la construction d’une nouvelle église en 1880 / 1880-1881 ;- le monument Mignault / 1909 ;- congrès de Chambly-Bassin / 1942-1943 ;- chorale de Chambly et concert à Chambly / 1949-1990 ;- états de recettes et déboursés de l’année 1976 et 1979 / 1976-1979 ;- unification des paroisses établies sur le territoire de Chambly et de Carignan / 1998 ;- restauration de la chaire / 1988 ;- dîme / 1995-1996 ;- photographie de l’autel latéral droit de l’église / [avant 1972].IMG041.JPG : Autel latéral droit dédié à la Vierge, avant 1972. Source du titre composé propre : Titre basé sur le contenu de la collection.État de conservation : Les documents sont en grande majorité des photocopies d’archives provenant des Archives Nationales du Québec et des Archives du diocèse de Saint-Jean-de Québec.Restauration/Conservation : Les agrafes et les trombones ont été enlevées. Les documents ont été placés dans des chemises sans acide et la photographie a été mise dans une enveloppe sans acide.Note générale : L’histoire administrative est basée sur le témoignage des documents et sur l’ouvrage Chambly, 1665-1990, Sherbrooke, Louis Bilodeau et Fils, 1990, pp. 60 à 69.Le fonds a été traité et décrit en mai 2006 par Sophie Roy.Localisation : CHEMISE 1 À 21ENVELOPPE 1BOÎTE A-2-3.