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Paroisse Saint-Joseph-de-Chambly – Résumé du recensement

By 10/04/2019May 9th, 2019No Comments

En 1831, la paroisse Saint-Joseph-de-Chambly n’est pas ce qu’elle est aujourd’hui. Depuis 1760, la mère-patrie est la toute-puissante Grande-Bretagne. Le régime seigneurial institué par les Français subsiste toujours, les ordres du gouverneur sont transmis par le capitaine de milice aux paroissiens, la paroisse étant la base de l’administration du territoire.

La populationLa paroisse Saint-Joseph a les mêmes limites que la seigneurie de Chambly-Ouest, c’est-à-dire que sur les cartes actuelles, elle s’étendrait de Saint-Jean à Saint-Hubert et engloberait une partie de Saint-Bruno sur la rive ouest de la rivière. Depuis quelques années, Chambly est le site d’un campement créé à l’occasion pour la guerre contre les Américains en 1812. Depuis 1815, la paix est revenue mais le campement est toujours là servant de lieu de rassemblement pour l’armée anglaise pendant l’été. Le canal n’est pas encore creusé mais la Poste royale existe. Jeunes Âge Nombre 0 à 5 ans 690 5 à 14 ans 633 Hommes Âge Mariés Non mariés 14 à 17 ans 633 201 18 à 20 ans 2 126 21 à 29 ans 106 143 30 à 59 ans 483 36 60 ans et + 109 4 Femmes Âge Mariés Non mariés 14 à 44 ans 474 372 45 ans et + 211 29 La religion En 1831, l’église Saint-Joseph a été reconstruite après l’incendie de 1806 et ressemblae à l’actuelle église de Saint-Mathias, sans sacristie. L’église St.Stephen’s est ouverte au culte anglican depuis 1820 et a le même visage que celui que nous lui connaissons aujourd’hui sauf pour le cimetière qui était moins “peuplé”. Le recensement compte les fidèles de cinq confessions mais de ces autres églises , il ne reste plus rien si elles ont déjà existé. Le curé catholique est Pierre-Marie Mignault depuis 1816 et le recteur de l’église anglicane est Joseph Braithwaite. Religion Nombre de fidèles église catholique romaine 3722 église d’Angleterre 152 église presbytérienne 64 église d’Écosse 44 église méthodiste 3   L’éducation L’époque n’est pas très favorable à l’éducation. Le gouvernement anglais tente de créer un système d’écoles que rejettent les Canadiens. Cependant, sous la pression du curé Mignault, la fabrique a ouvert le collège Saint-Pierre, un collège classique et, en 1831, il est dans sa cinquième année d’existence. Il ne reçoit que des garçons. Quelques écoles élémentaires opèrent. Les garçons y sont largement représentés et dans les écoles où le professeur est anglophone, les classes sont mixtes. Collège classique Saint-Pierre   Statut Catholiques Protestants pensionnaires 25 9 externes 70 2 total 95 11 Ecoles élémentaires Nom Filles Garçons Religion Madeleine Brosseau 20 – catholiques John Adams 6 24 anglicans Thomas Ryan 5 6 catholiques Joseph Lesieur – 16 catholiques Patrick Boland – 69 catholiques L’économie L’agriculture occupe la plus grande partie de la population. La paroisse compte 28212 arpents de terre cultivés et seulement 125 arpents en emplacements de village. Les cultivateurs ne sont pas tous propriétaires de leur terre; 81 “fermiers” exploitent une terre louée alors que 258 fermes sont possédées par leurs exploitants. Le tableau qui suit indique l’importance de la récolte en céréales et en quelques légumes mais il est plausible que chaque ferme possède un grand potager dont la récolte n’est pas recensée. La récolte (1830) Culture Minots blé 65645 pois 8063 avoine 29362 maïs 538 orge 5885 sarrazin 339 seigle 226 patates 44201 Le cheptel L’habitant élève des animaux pour fournir la viande de son régime mais l’élevage des moutons est important sans doute parce que les moulins sont à proximité. Le cheval, l’animal chéri de Canadien, est élevé en grand nombre. Si l’on divise le nombre de chevaux (1312) par le nombre de maisons habitées (632), l’on trouve une moyenne de plus de deux chevaux par maison. Tous les chevaux ne sont pas utlisés pour les travaux de la terre, plusieurs étaient gardés pour le transport des humains ou des marchandises. Élevage Nombre chevaux 1312 bestiaux 2774 moutons 3819 porcs 1763 L’industrie Si l’agriculture est la principale source de richesse, l’industrie est florissante à Chambly grâce aux rapides de la rivière qui fournissent l’énergie pour actionner des moulins au nombre de sept situés dans l’actuel parc des Rapides. L’INDUSTRIE (moulins mus par l’eau) Secteur Nombre meunerie 4 carderie 1 tisserie 1 potasserie 1 Les services Cette population installée autour du bassin est bien desservie par les professionnels et les commerçants. Cependant il est surprenant de ne pas retrouver d’instituteurs bien qu’il y ait plus de 100 élèves au collège. Profession Nombre médecins 2 aubergistes 6 notaires 3 commerçants 13 vendeurs de spiritueux 2 Les métiers Vingt-cinq métiers d’artisans sont recensés en 1831 ce qui manifeste de l’activité intense de la paroisse. Un grand nombre d’hommes se déclarent “journaliers”; ils sont probablement employés dans les moulins. Un travailleur est “traversier” sans doute entre Richelieu et Chambly où n’existe pas de pont. Métiers Nombre journaliers 118 bedeau 1 forgerons 12 bouchers 1 menuisiers 11 charretier 1 cordonnier 9 couvreur 1 boulangers 6 cuisiniers 1 maçons 4 ferblantier 1 tonnelier 4 huissier 1 charron 3 charpentier 3 scieur 1 jardinier 2 sellier 1 peintre 2 traversier 1 tailleur 1 Ce lieu animé par le campement militaire et par les nombreuses activités de commerce en 1831 va subir de rudes épreuves avec l’épidémie de choléra en 1832 et 1834 et être déchirée par la Rébellion de 1837 le long du Richelieu. Rapport méthodologiqueLe recensement de 1831 de la paroisse Saint-Joseph-de-Chambly a visiblement pour objet de dénombrer la population selon la pyramide d’âge, d’en connaître l’appartenance religieuse et la richesse identifiée par la propriété foncière et le cheptel. Sur le document original apparaissent le nom du chef de famille, sa profession, le nombre de personnes qui vivent sous son toît, leur âge, leur dénomination religieuse, et d’animaux en sa possession. Dans la publication que vous avez maintenant entre les mains, vous trouverez souvent, en sus, le nom et l’âge de l’épouse, les noms et l’âge des enfants. Ces détails ont été ajoutés par Le Généalogiste, qui a recherché ces renseignements supplémentaires dans les registres de la paroisse Saint-Joseph. Cependant, pour les recensés de foi autre que catholique, la recherche s’est avérée plus difficile et les résultats, moins satisfaisants. Le recensement est divisé en chapitres qui portent chacun le nom donné aux secteurs de la paroisse Saint-Joseph en 1831. La paroisse englobait alors, selon une carte contemporaine, les municipalités de Chambly, Carignan, Saint-Basile-le-Grand et une partie de Saint-Bruno de Montarville. Chacun des foyers recensés dans cette publication conserve l’ordre du document original, les numéros séquentiels leur ont été accolés au moment de la saisie des données. Pour faciliter la recherche, un index incluant les noms des chefs de famille et des épouses, par ordre alphabétique, suivi du numéro séquentiel, apparaît à la fin du document.