Certains s’en souviennent encore. La guerre qui se prolonge en Europe a des répercussion jusque chez nous. «Un terrible accident d’aviation militaire s’est produit mercredi vers 9 heures 30 de l’avant-midi à Saint-Mathias sur Richelieu. Deux avions d’entrainement venant de Saint-Hubert ou de Saint-Jean, entrèrent en collision en plein ciel, au-dessus de la paisible paroisse de Saint-Mathias, et plongèrent vers le sol avec une rapidité vertigineuse, à tel point que l’un des appareils s’enfonça dans la terre gelée sur une profondeur de quatre pieds.»
«L’un des occupants fut tué sur le coup et l’on retira son cadavre des débris par morceaux. Les trois autres élèves-aviateurs sautèrent en parachute et eurent la vie sauve.Tous les aviateurs étaient de langue anglaise… L’appareil le plus abimé tomba sur la terre de M. Paul Massé dans le rang des Trente. Les parachutistes d’autre part atterrirent sur la ferme de M. Marcel Monast ou dans le voisinage immédiat». (Le Courrier de Saint-Hyacinthe, 7 janvier 1944). L’édition du 14 janvier du même journal révèle le nom de la victime. Il s’agit de Michael Relihan de Montréal, instructeur à l’école d’aviation militaire de Saint-Hubert. «Son appareil avait été heurté par l’autre appareil qui le suivait de près. Relihan donna l’ordre à son élève de sauter en parachute, mais il s’en abstint lui-même, ce que personne ne peut s’expliquer». Inexcusable accident! Mais avec moins de conséquences, si on compare à ce «crash of bomber Liberator», à Griffintown, Montréal, le 26 avril de la même année 1944. Cette chute fera 15 morts. Tout de même! Deux militaires Canadiens français étaient parmi les victimes: Aurèle Larochelle, et le constable Louis Lemieux. (The Gazette, 26 avril 1944). Ce texte vous inspire des commentaires? Vous souhaitez émettre une suggestion? Merci de nous écrire.
