C’est l’une des plus anciennes rues de Chambly et l’un des plus anciens chemins du Québec. Intégré au carrefour giratoire devant le bel édifice de la mairie et son parc, son tracé va en ligne droite jusqu’à un coude de la rivière L’Acadie et, par la suite, suit le parcours sinueux du cours d’eau jusqu’aux limites de la ville de Chambly. Elle traverse Carignan vers Saint-Luc et Laprairie pour atteindre la route 104.
Sur une carte de 1750, «le chemin qui mène à La Prairie» traverse la rivière à la hauteur de l’ancien juniorat des pères Oblats (1501, Salaberry), pour aller rejoindre le chemin de la Bataille. Une carte de 1864 montre que le chemin suit le parcours sud de la rivière.La rue Salaberry honore un héros de la guerre de 1812. Le 26 octobre 1813, à la tête de 300 Voltigeurs et miliciens, Charles-Michel de Salaberry met en déroute l’armée du général américain Hampton, sur la Châteauguay. Une trentaine de municipalités québécoises honorent Salaberry dans leur toponymie. Mais à Chambly, il est aussi un de nos concitoyens dans l’histoire. Le 14 mai 1812, il avait épousé à l’église Saint-Joseph, Marie-Anne Julie Hertel de Rouville. Après la guerre, il choisit de s’établir à Chambly où il fait construire une demeure imposante (18, De Richelieu). Salaberry s’intéressera à l’avancement de l’éducation. Avec d’autres notables, il fera construire sur les rives du bassin un bateau vapeur: le Richelieu. Il meurt subitement le 28 février 1829. Pour commémorer le 50e anniversaire de sa mort, ses concitoyens font élever une statue, œuvre d’un grand sculpteur, Louis-Philippe Hébert. Elle orne toujours le petit parc devant la mairie. Après Beauport, paroisse natale de Salaberry, Chambly reste un lieu important pour l’histoire de cette famille aristocratique canadienne, originaire du pays basque. Rédaction : Louise Chevrier